Arrivée de Arhimeas au poste de police

Arhimeas arriva à la ville Est, sa traversée en voiture s'était faites tranquillement, la personne qui conduisait la voiture n'avait pas dit mot de tout le voyage et n'avait répondu à aucune de ses questions quand à la raison de sa convocation. Le conducteur était tout habillé de noir et portait das son holster (étui à pistolet), la tentation de s'en emparer était grande mais il ne fallait pas commettre d'idiotie avec un policier, cela causerait beaucoup de problèmes. Il avait toujours en main le billet que le proviseur adjoint de son lycée lui avait remis en main propre le matin même :

"28 Décembre 2008 Tenkyuu

Monsieur Arhimeas Sanders,

Par l'intitulé suivant vous êtes prié de vous rendre au poste de police de la ville Est, une voiture vous attendra devant votre habitation à 14H30 précise et elle vous conduira directement au cental.
Le conducteur sera un officier, il répondra à toutes vos questions dans les limites de ses possibilités.
Si par un quelconque problème vous êtiez dans l'incapacité de vous déplacer, veuillez nous contacter au numéro suivant : **********
Si vous ne vous présentez pas au poste de police pour une raison non-valable des poursuites seront engagées contre vous.

Le directeur de la police de Tenkyuu"

Le directeur avait tort sur au moins un point : il n'avait reçu aucune réponse à toutes les questions qu'il avait posé au conducteur, donc soit celui-ci ne savait rien soit il ne voulait pas lui parler. La seconde option paraissait beaucoup plus évidente.

Après encore 15 min de route il arriva enfin au poste de police, le conducteur le vit descendre et le poussa sans ménagement dans le bâtiment. Après quelques détours dans les couloirs ils arrivèrent devant une porte dont l'écriteau qui le surmontait était des plus explicites
"Salle d'interrogatoire n°3"
Le policier qui le tenait toujours par l'épaule ouvrit la porte, le fit entrer à l'intérieur et pour la première fois depuis un le début de leur voyage ensemble, le flic ouvrit la bouche et un son en sortit :

"Attends ici, quelqu'un va venir s'occuper de toi"

Arhimeas n'avait pas vraiment d'autres solutions puisque le policier sortit de la pièce il la ferma à clé. Arhimeas s'assit donc à l'une des chaises et attendit que quelqu'un ouvre la porte.

Arhimeas attendait depuis un long moment, moisir dans cette cellule ne faisait pas vraiment parti de ce qu'il aurait pensé faire aujourd'hui. L'attente se fit longue et il se demandait ce qui pouvait bien se passer, une multitude d'idées trversèrent son esprit tordu. Peut-être les policiers avaient découvert ses activités extra-scolaire et réflechissaient au meilleur moyen d'interroger un enfant ayant commis de telles atrocités. Ou bien alors était-ce une méthode pour le destabiliser et ainsi faire flancher son esprit lorsqu'un policier arriverait pour donner le coup de grâce à ses barrières psychiques. Il imagina une multitude d'autres théories et cela aurait pu continuer jusqu'au lendemain lorsqu'une voix se fit entendre dans sa tête :

*Allons, tu n'as pas encore compris, toutes les possibilités que tu as imaginé te ramène au même problème de base : ils n'utiliseraient pas de telles méthodes pour interroger un enfant. Toi tu sais qui tu es, mais eux ne le savent pas, enfin ne devrait pas. Ils ont fait le rapprochement, il va donc falloir que tu partes si tu ne veux pas finir le reste de ton adolescence et une grande partie de ta vie derrière des barreaux. C'est sûr qu'il devit y avoir des spécimens tout à fait inédits mais on se lassera vite.*

La voix n'avait pas tort du tout et il devait réfléchir rapidement à un plan, le problème majeur résidait dans le fait que la porte devant lui était fermé et qu'il ne pouvait en sortir. Au bout d'un instant la solution se présenta d'elle-même : un officier vint ouvrir la porte, il allait entrer avec une jeune fille couverte de bleus. Quelquechose dans le regard de la jeune fille intrigua Arhimeas, ou plutôt l'intéressa, son regard arborait une expression froide et sans émotions, telle une personne acceptant sa condition mais n'étant dénué de talents. Il tenta de mémoriser son visage, cela lui sera d'une grande utilité s'il la recroisait.

Au moment où le policier se retournit pour sortir, Arhimeas bondit de sa chaise et alla glisser son pied entre la porte et le mur, ce qui empecha la porte de se fermer. Il attendit que le policier s'éloigne pour glisser un oeil dehors, il ne vit rien et donc sortit de sa cellule. Alors qu'il regagnait la porte principale pour sortir il aperçut le policier qui l'avait conduit. Il ne pouvait donc pas sortir. Un policier arriva de derrière lui, des paperasses à la main et le regard plongé dedans. Il se cacha derrière le policier et marchit à la même allure que lui pour ne pas que le conducteur le voit. Alors qu'ils approcahient de la porte d'entrée, Arhimeas ouvrit le hostler du policier et le délesta de son arme de service. Il sortit alors du bâtiment heureux d'avoir une arme. Bien qu'il n'affectionne pas les armes à feu, cela peut toujours servir de moyens de dissuasion. Il avança vers le parking et se cacha derrière un muret, en observant l'entrée du poste de police. Cela n'était certes pas très futé mais Arhimeas voulait voir la pagaille qu'il avait semé.

Après un moment d'attente il vit la jeune fille qu'il avait entrevu plus tôt. Il ne se serait jamais approché d'une inconnue de la sorte mais quelquechose émanait de cette fille qui le poussait vers elle. Il s'avança vers la fille aux yeux de glace et lui dit :

"Belle journée pour jouer n'est-ce pas ? Pour quel motif étais-tu ici ?"